Il était une fois, un dimanche matin au Paradis aussi tranquille que les
autres dimanches. Bienheureuses et Bienheureux vaquaient sans soucis à
leurs occupations habituelles.
" Dieu, mon chéri ! C'est épouvantââble. J'ai les cheveux dans un état infernal. Je ne peux pas recevoir les Dayne dans un tel état ; il me faut absolument appliquer ce nouveau traitement que m'a conseillé Claudia. Je le vaux bien ! Est-ce que tu peux, mon Dieu chéri, aller au marché ? Il faudrait me prendre une paire d'andouillettes, des fromages et les autres choses qu'il y a sur la liste que je t'ai préparée. "
Dieu lui-même sait bien que dans ces cas-là aucune discussion
n'étant possible, il n'y a qu'à s'incliner devant tant de volonté.
Et s'exécuter.
Prenant donc son panier, et la liste des commissions, Dieu partit au marché.
En chemin il rencontra Larirette, un vieux camarade de classe, et se laissa
entraîner au bistro.
Quelques tournées plus tard, se souvenant de sa mission, il s'apprêtait
à prendre congé de l'amicale assemblée lorsqu'il se souvint
qu'il était Dieu.
" C'est tout de même un monde, ça. Je suis Dieu, l'Etre Suprême.
Pourquoi je me laisse enquiquiner par des âneries de commissions à
faire ? "
Ayant l'esprit de décision, Dieu commanda immédiatement une nouvelle
tournée générale et convoqua un ange stagiaire pour lui
confier la liste des commissions.
Au moment de franchir d'un pas houleusement assuré le seuil de sa maison, il vérifia le contenu du panier et se pétrifia : ce petit c*** d'ange à la ***** avait oublié les andouillettes !!!
" Hou-hou ! Ma chérie !!! je suis de retour. Ha, ce marché, ça devient vraiment infernal ! Il y a un monde…. c'est totalement fou-fou-fou. Pour le repas, tu ne t'inquiètes pas, je m'occupe de tout. Prends tout ton temps pour te pomponner. "
Ressortant de la maison, Dieu créa un jardin, et comme il aimait prononcer
des phrases pour la postérité, il le nomma 'jardin des Dayne'
et il y planta une petite graine. Parce que tel Zeus ou Jupiter, Dieu aime bien
planter sa petite graine de-ci de-là. Immédiatement un arbuste
se développa. Dieu le nomma " Andouillier ".
Et se saisit des deux premières andouilles apparues.
S'étant engagé à préparer le repas et se trouvant fort dépourvu les andouilles enfin venues, Dieu usa de son joker et téléphona à son meilleur ami.
" Allô ! Merlin ? "
" C'est toi, mon Dieu ? T'as une drôle de voix. Comme un gars qu'aurait
perdu la foi.. "
" Arrêtes de plaisanter, mon vieux ! C'est grave. Il en va de ma
crédibilité. Comment je les fais cuire ces p*** d'andouillettes
? "
" Mon Dieu, tu te calmes. Et tu vas faire tranquillement ce que je vais
te dire. "
Gratin d'andouillette au St Marcellin
recette du Bouchon de l'Opéra
Ingrédients pour 4 personnes :
200 g d'andouillette
5 cl de crème fraîche liquide
5 cl de vin blanc
5 cl de fond de veau
1 saint-marcellin affiné à cœur
Coupez l'andouillette en rondelles
Dans un plat en fonte mettez la crème, le fond de veau, le vin blanc,
l'andouillette et le saint-marcellin coupé en deux.
Préchauffez le four entre 250 ° C et 300 °C (th. 9/10) et enfournez.
Une fois le Saint Marcellin fondu et bien doré, dégustez.