Poissons

Au carrefour du Rhône et de la Saône, Lyon a naturellement su intégrer les poissons à ses fourneaux. Les étangs de la Dombes sont aussi très proches, et les lacs de montagnes pas très éloignés. Carpes, tanches, sandres, anguilles, brochets et perches sont abondants. On trouve encore, parait-il, des petites écrevisses dans le Val de Saône; mais cela ressemble plus à une légende.
Les recettes sont généralement toutes simples, comme la matelote au vin rouge, la friture de goujons dégustée autrefois au bord des lônes, le catigot, qui est une matelote d'anguille ou de carpe, sans oublier la cuisson au bleu. Mais la proximité du Beaujolais permet aussi des apprêts comme le brochet à la beaujolaise.
Les quenelles de brochet sont une telle gloire de la gastronomie lyonnaise, qu'il existe même un Ordre de la Quenelle qui veille au grain en se réunissant chez la "Mère Brazier". Il a d'ailleurs décrété qu'une quenelle digne de ce nom doit comporter un quart de chair de brochet !
De la Dombes viennent aussi, en rangs serrés, les grenouilles pour sauter dans les poêles !